Un manche rouge, une petite croix blanche, une lame ou deux, et des outils pliants pour le travail – le couteau Suisse est une icône d’utilité et de design intelligent reconnaissable dans le monde entier. Inventés dans les années 1880, et aujourd’hui encore fabriqués exclusivement dans deux usines en Suisse, ces couteaux de poche sont produits dans des dizaines de variétés, à raison de plus de 15 millions par an.

Les usines de couteaux suisse se situent à Ibach et Delemont, les villes suisses idylliques où les couteaux de poche sont fabriqués depuis plus de 100 ans. Au milieu du martèlement des machines et des bacs contenant des outils de coutellerie, les ouvriers assemblent couteau après couteau pour répondre à la demande mondiale.
C’est à Ibach, en 1884, que Karl Elsener et sa mère, Victoria, ont ouvert une coopérative de coutellerie qui allait bientôt produire les premiers couteaux vendus à l’armée suisse. Le modèle original, appelé « Soldier Knife », était destiné aux troupes qui avaient besoin d’un outil pliable capable d’ouvrir des conserves et d’aider au démontage d’un fusil. Le Soldier Knife comprenait une lame, un alésoir, un ouvre-boîte, un tournevis et des manches en chêne.

Aujourd’hui, des couteaux de poche simples et similaires sortent en continu de la chaîne de production de Victorinox A.G., la société issue de la petite coopérative d’Elsener il y a plusieurs décennies. Lames, tire-bouchons, limes, poinçons, ouvre-boîtes, ciseaux, scies et minuscules cure-dents sont des caractéristiques de longue date.
D’autres couteaux Victorinox comportent des touches du XXIe siècle comme des pointeurs laser, des clés USB et des scanners d’empreintes digitales avec cryptage des données intégré. Tous les outils, des lames aux lecteurs de données, sont pliables ou montés sur ressorts pour disparaître lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
